lundi 12 décembre 2011

Un membre de notre famille est prisonnier politique: Appel à la solidarité!





Chers amis, famille  et sympathisants,

Le 5 octobre 2011, un membre de notre famille, Moustapha Oushtoubane, a été arrêté et accusé injustement au Maroc.

Son crime : être un acteur politique important dans la lutte de son village, Imider, contre une compagnie minière qui épuise l’eau de la région, pollue les terres agricoles, exploite les habitants et utilise leur pouvoir pour corrompre les autorités locales.

C’est un combat de longue haleine qui date de 1996 et qui a pris de l’ampleur cette année (2011) lorsque, suite à des pompages excessifs de la nappe phréatique, la compagnie Société Métallurgique d’Imiter (SMI) a privé les habitants du village d’Imider de l’eau pour boire et  pour irriguer leurs terres agricoles. En réponse à cet abus, les habitants ont pris le chemin de la résistance et la lutte pour leur survie : ils se sont organisés pour manifester et présenter leurs demandes à la mine.  La mine décide de faire l’oreille sourde  alors les habitants d’Imider décide d’occuper pacifiquement un réservoir d’eau et, ainsi, de coupé une partie de l’alimentation d’eau de la mine.

La conséquence : le niveau d’eau est retourné à la normale mais les  autorités locales ont commencées une campagne d’intimidation de la population d’Imider. Les personnes organisatrices du mouvement contre la mine, comme Moustapha et sa mère Aisha, sont ciblées pour donner l’exemple.

Moustapha est alors  victime d’un complot monté par la compagnie minière et les autorités locales : on l’accuse de vol et on le met sous état d’arrestation en montant des fausses preuves. Ce qui suit c’est injustice par injustice : interrogation et intimidation sans répit,  Moustapha est ensuite drogué et forcé à signer une fausse déclaration et enfin, on l’incarcère pour ensuite l’expédier devant un  tribunal corrompu qui lui donne une lourde peine de 4 ans de prison pour un crime qui n’a pas commis.

Si nous faisons appel à  la solidarité aujourd’hui c’est car nous avons besoin de votre appui pour venir en aide  à Moustapha, aux proches de Moustapha ainsi qu’aux habitants d’Imider.  

Dans un premier temps, nous avons décidé de lancer une campagne de lever de fond pour soutenir Moustapha et sa famille immédiate. Moustapha été le seul à travailler dans sa famille et à subvenir aux besoins de ces 5 frères et sœurs, dont 3 encore au primaire. De plus, l’incarcération impose des nouvelles charges financières : avocats, déplacement pour visites familiales, couverture des besoins de base comme l’achat du savon et plusieurs autres dépenses importantes.

Par la suite, la campagne de fond sera suivie d’actions plus concrètes comme la compilation d’un dossier détaillé du combats des habitants d’Imider et la recherche de soutien auprès des organismes de défense de droits de l’homme, de défense du droit à l’eau et de défense contre l’exploitation minière. Nous sommes en lien avec les habitants d’Imider et nous ferons des actions conjointes pour lever le voile sur le complot qui a fait de Moustapha un prisonnier politique et pour défendre les droits des habitants d’Imider.

Enfin, en bas de page vous trouverez un lien vers un article de Tel Quel, magazine marocain connu pour son implication politique, et vers des vidéos de la lutte des habitants d’Imider. Nous incluons aussi des liens vers quelques  photos pour vous mettre en contexte et les liens pour les pages Facebook des habitants d’Imider ainsi que celui de Moustapha.  Nous sommes aussi disponibles en tout temps pour répondre à toutes vos questions, contactez nous! ( changerlmonde(arobas)gmail.com )

Si vous pouvez contribuer au levée de fond, voici les options:
  1. Contribuer par carte de credit par le bouton Paypal intégrer ici-bas.  N.B.: Ceci est la meilleure option si vous n'avez pas de compte bancaire canadien.
  2. Contribuer par virement bancaire. Contactez-nous pour toutes les informations!
  3. Contribuer par chèque pour ensuite l'envoyer par la poste.Pour l'adresse contacter nous!
  4. Donner votre contribution en personne. N.B.: Ceci implique que vous habitez Montréal et que nous convenons un rdv.      
Vos dons seront par la suite acheminé à la mère de Moustapha, Aisha qui pourra ainsi subvenir aux besoins de bases de sa famille ainsi que ceux de Moustapha.


Svp soyez généreux!








Si vous préférez ou vous voulez  vous impliquer autrement, nous avons besoin des personnes motivées pour :
  • Faire la promotion des levées de fonds
  • Construire un blogue ou autre plateforme web pour diffuser l’information
  • Traduire des textes, spécifiez vos langues de préférences
  • Faire de la recherche pour trouver des organismes qui pourrait nous soutenir
  • Écrire des communiqués, pamphlets, lettre, articles ou autre
  • Plusieurs autres tâches liées à la diffusion d’information, à la levée de fond et à la défense des droits de Moustapha ainsi que ceux des habitants d’Imider

Merci de votre appuie et de votre générosité!

Nous prenons également cette occasion pour vous souhaiter un merveilleux temps des fêtes et une belle nouvelle année.

Nos meilleurs vœux,

Manuela et Lahcen

Lien article Tel Quel et autre journaux :


Liens Facebook de Imider and de Moustapha :

dimanche 6 novembre 2011

Occupons Montréal - Mise a jour (Update)


Le 15 octobre 2011 des centaines de personnes ont manifestées et occupées la Square Victoria au centre de ville de Montréal au nom du Mouvement Internationale des Indignés. Le Square, renommée La Place du Peuple la journée même, subi une transformation radicale lorsque des centaines de personnes posèrent leurs tentes. Ce reportage indépendant, réalisé par Manuela S. Teigeler le 30 octobre 2011, tente de comprendre ce qui est advenu par la suite et ce qu'il se passe sur le terrain d'Occupons Montreal.

Voir aussi:
Occupons Montreal sur Facebook

lundi 9 mai 2011

Marche Anticapitaliste du 1er mai 2011, Spécial Baby Bloc

Un vidéo reportage indépendant sur la Marche Anticapitaliste du 1er mai à Montréal organisée par la Convergence des Luttes Anti-Capitaliste (CLAC) de Montréal. Ce reportage se concentre sur le Baby Bloc, un contingent d'enfants et leurs parents.


dimanche 1 mai 2011

Manifestation a Montreal du CMSM le 24 avril 2011

Des témoignages et messages de solidarité des manifestants qui ont assités la manifestation à Montréal le 24 avril 2011organisée par le Comité Montréalais de Soutien au Mouvement du 20 février (CMSM) au Maroc. Un reportage indépendant de Manuela Santiago-Teigeler.



Selon la source de média indépendante, Lakome, plus de 800 000 personnes ont sorti manifester pour la démocratie et la justice au Maroc le 24 avril 2011.

Selon Lakome, "Le Conseil a également appelé au lancement d’une large campagne de dénonciation du rôle négatif que jouent les médias publics, qui marginalisent et occultent le rôle du Mouvement. « Le 3 mai prochain, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Mouvement organisera différentes activités pour réclamer la liberté d’expression et de la presse, et pour une gestion démocratique des médias publics ».

Le Comité Montréalais de Soutien au Mouvement 20 février continu à oeuvrer pour informer le public canadien et appels au soutien des citoyens pour leur mouvement.

samedi 16 avril 2011

Parlons Élections: le vote outil de démocratie?


Le vote: ce glorieux moment, qui selon certains, représente l'apogée même de la démocratie. On préconise qu’il donne une voix à tous, des plus démunis aux plus aisés, qu’il contribue à façonner la société future et qu’il détermine qui aura quoi, comment et combien. Ainsi, dans l’imaginaire du peuple le vote devient un moment où le citoyen se sent en pouvoir et même en devoir de contribuer au bon fonctionnement de sa société. 

Selon le Larousse, la démocratie est un «système politique, une forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple.» Si nous parlons de souveraineté, nous parlons de pouvoir suprême, voir de pouvoir absolu qui emporte sur tous les autres. En autre mot, lorsque le citoyen vote, son vote doit être considéré comme un acte souverain, sa voix, son choix doit emporter sur le reste pour que l'acte mène à la démocratie. 

Cependant, dans nos sociétés modernes, les forces politiques ne résident plus juste entre les mains des citoyens. Il est aussi dans les mains des groupes d'intérêts qui eux, ont la capacité de rivaliser contre le pouvoir souverain du peuple. Ces groupes d'intérêts vont s'interposer entre les individus, leur vote et le pouvoir qui en résulte. C'est à dire, l'acte de voter devient piégé entre un acte qui devrait être démocratique, souverain et la puissance des groupes d'intérêts qui détermineront si le vote sera respecté. 

La liste des groupes d'intérêts est longue mais nous pouvons les diviser en deux grandes catégories: les groupes d'intérêts publique, surtout financés par le public comme le gouvernement, et les groupes d'intérêts privés, surtout financés par le privé comme les grandes entreprises. Le pouvoir d’un groupe d'intérêt réside dans sa force et sa capacité de s'imposer sur l'état actuel de la société. Dans le système économique et politique néolibéral de nos jours, le pouvoir revient à celui qui détient le capital et le financement. L'argent émane de la sphère publique, produit par le gouvernement, mais ce n'est pas elle qui le détient. C'est plutôt la sphère privé, les grande entreprises, qui détiennent le pouvoir économique et alors le pouvoir d'imposer leur volonté sur le gouvernement et la société civile. En autre mots, «La démocratie tend ainsi à se transformer en un vaste ensemble d'organisations corporatistes, où la puissance remplace la légitimité».

Dans ce contexte, la crise démocratique actuelle est devenue incontournable. Ce déficit démocratique est caractérisé par un pouvoir technocratique au sein du gouvernement et par un pouvoir d'associations corporatives qui ont tendance à se substituer aux élus. Par sa nature même, elle engendre une réduction du pouvoir souverain des citoyens. Dans cette optique, les abstentions de vote deviennent l'indicateur du déficit démocratique car sentant que leur pouvoir souverain est bafoué, les citoyens se désistent à voter (40% en 2008 au Canada).

D’une part, il est possible d’accuser les citoyens et les politiciens de manquer à leur devoir en tant que membres actifs de la société. D’autre part, il est aussi possible d’accuser les groupes d’intérêts puissants de s'imposer financièrement sur le pouvoir souverain et d'utiliser les masses médias en tant qu’outils de manipulation de l'opinion publique et outils de propagande pour leur intérêts. Peu importe sur qui on décide de mettre le blâme, cela rime à une démocratie biaisé: les citoyens n’ont pas les outils ni le pouvoir souverain pour faire un choix éclairé et la désinformation politique mêlée au pourvoir d'influence des groupes d'intérêts supplantent le sens même du vote. En autres mots, le citoyen qu’il vote ou qu’il s’abstient est souvent  dans l'incapacité  non seulement d’expliquer de manière claire son choix politique mais aussi dans l'incapacité d'exercer son pouvoir souverain à travers le vote. Ceci se reflète à plusieurs niveaux que cela soit dans le manque de diversité de choix politique ou dans la système non représentatif des votes, ou abstentions, actuels.

Malgré tout, le fait de voter ou pas est un choix politique qui a un poids lourd dans l’évolution d’une société. Et ce car si on s'abstient, on crée un vide politique facilement manipulable par les groupes d'intérêts. Cependant le vote n’est exercé qu'une fois chaque quatre ans. Une société, avec toutes ses valeurs, ses rêves, ses réussites ou ses échecs, est construit dans le quotidien. Jours par jours, heure par heure, les citoyens, les groupes d’intérêts, les médias construisent le monde dans lequel nous vivons. Il ne suffit pas de voter ou de s’abstenir une journée par quatre ans pour contribuer à la démocratie ou pour dénoncer son déficit. 

Pour imposer le pouvoir souverain du peuple, le citoyen doit développer une nouvelle stratégie. Celle-ci doit prendre racine dans l'implication politique quotidienne de chacun. Le choix de produits qu’on consomme, la signature d'une pétition ou la diffusion d'information alternative sont  des gestes  qui combattent le défaitisme face à un système de plus en plus défaillant démocratiquement. La vraie démocratie réside en chacun de nous. Chaque individu exerce son pouvoir souverain dans sa manière de s’intéresser et d’interagir dans la société qui l’entoure. Alors, notre devoir en tant que citoyen actif de notre société réside plutôt dans les actes que nous posons en dehors du bureau de scrutin. Enfin, que nous votons ou que nous nous abstenons, la souveraineté qui émane du peuple ne peut  exister que si nos gestes sont complémentaires à nos convictions politiques et nos aspirations sociétales dans le quotidien.

dimanche 3 avril 2011

Manifestation 2 avril 2011 CSMM du 20 février à Montréal


Suites aux manifestations massives de plusieurs milliers de personnes au Maroc depuis le 20 février 2011, un comité de soutien s'est formé à Montréal. Le comité soutien les revendications du mouvement marocain du 20 février et revendique une plus grande démocratie ainsi que transparence du gouvernement marocain. Il espère entre-autre l'adoption d'une constitution démocratique, la libération des détenus politique, l'intégration de la langue berbère dans les institutions et la fin de la corruption d'État. De plus, le comité appel au soutien du peuple québécois et canadien pour défendre les droits de l'homme au Maroc et il dénonce la violence exercée par les autorités policières à l'encontre des manifestants au Maroc.

vendredi 1 avril 2011

Budget Bachand: la seule alternative?

Les effets du budget Bachand se font déjà sentir dans la société québécoise. Pourtant, plusieurs sources semblent indiquer des possibilités d'alternatives plus équitable.

Un vieux dicton de l'ancien grec dit: « Διαίρει καὶ βασίλευε », c'est -à- dire:  «diviser pour mieux régner». Vieille de plus de 3000 ans, cette stratégie politique  semble encore très efficace aujourd'hui. Ainsi, il est intéressant de noter que l'annonce du budget Bachand a créé justement cet effet au sein de la société québécoise; elle se divise pour s'accuser mutuellement du manque de responsabilité financière. Pour l'instant, les étudiants semblent les heureux élus médiatiques des accusés. Cependant, il y a plusieurs victimes dans la mire politique qui devront débourser la facture sociale. Le budget englobe beaucoup plus qu'une hausse sur les frais de l'éducation: taxe sur la santé, hausse des frais des services publics, baisse des dépenses publics, privatisation des services sociaux, etc. Tout ces moyens effritent les acquis sociaux et ciblent les plus démunis de la société. Est-ce vraiment la seule alternative?

D'abord, on se doit d'analyser le tout avec un vue d'ensemble tout en restant sensible aux besoins de tous les sphères sociales. Il est légitime pour les contribuables ET les étudiants de demander des explications ou de contester le budget Bachand. Dans cette optique, il est d'une urgence vitale de défendre le droit de s'exprimer face au gouvernement. C'est inquiétant de constater que dès que la société civile ose critiquer ou poser des questions, elle est réprimée avec force. Toute entrave à la liberté d'expression doit être dénoncée, et ce incluant les brutalités policières commises contre les étudiants le 31 mars 2011 à Montréal. Ce type de répression n'est pas digne d'une démocratie mais plutôt d'une dictature.

De plus, tout le monde semble avoir oublié que dans une société où chacun reçois un service public «gratuit», que cela soit en éducation, santé ou autre, il est essentiel que tout le monde contribue à payer la facture, incluant les entreprises. Dans ce cas, il est incontestable que la société ainsi que le gouvernement se doit d'appliquer les alternatives fiscales qui répartissent la richesse de manière plus équitable. Cela s'appelle la solidarité sociale et il est essentiel au bon fonctionnement de la société.

Il est d'autant importance que tout les citoyens démystifient l'économie québécoise et que les vrais enjeux soient attaqués de plein front.  C'est le devoir des citoyens de s'informer, de poser des questions et d'essayer de prendre des décisions qui sont pour le bien commun de toute la société. IRIS, l'Institut de recherche et d'informations sociaux-économiques, est un bon départ pour mieux comprendre l'économie et la fiscalité québécoise et canadienne.

Vous serez peut-être surpris de lire qu'au Québec: les ressources sont vendues à des prix dérisoires aux compagnies privés, que 50% des compagnies ne payent AUCUN impôt, que le taux d'impôts des contribuables est dans les normes mondiales versus les services publics reçus et que la dette du Québec n'est pas écrasante mais plutôt d'un maigre 1,5 % du PIB. Grâce aux recherches et études variés dont ceux de IRIS, il est possible de constater et démontrer que non seulement il existe des multitudes d'alternatives au budget proposer mais aussi que les politiciens québécois s'appuient sur des mythes économiques pour semer la discorde dans la société.

Il est temps de reconnaitre la richesse de notre filet sociale et des services publics. Si nous ne reconnaissons pas l'importance de cette solidarité sociale,  nous pourrons nous retrouver comme aux États-Unis où 40 million de personne n'ont aucun accès aux soins de santé de base, l'assurance maladie coûte plus de 5000$ par année par personne, l'université coûte un minimum 13 000$ par année et où la dette du pays dépasse 16% du PIB.

C'est notre devoir de rester vigilants et critiques. Nous avons le droit de critiquer la manière dont les services publics sont gérés mais cela n'implique pas nécessairement leurs destruction. Ainsi, c'est notre droit de remettre en question, de proposer des alternatives et de demander des explications. Il faut se poser la question: quelle sorte de société veuille-je créer pour le future?

Pour plus d'information, alternatives et outils de réflexions:

samedi 5 mars 2011

Changer le monde: Quelle drôle d'idée!?

Ce documentaire suit l’aventure de Mama, Yannior et de Manon, qui, depuis un village malien, la guajira vénézuelienne et la ville de Québec, vont tous se rendre pour la première fois au Forum Social Mondial. En filigrane, Chico Whitaker, Dorval Brunelle, Maude Barlow, Riccardo Petrella ou Blanca Chancoso nous expliquent ce qu’est le FSM et débattent sur comment il devrait évoluer pour effectivement changer le monde…


Mais qu’est-ce que le Forum social mondial ? Qu’est-ce qu’y vont chercher ces milliers de participant-es venant des quatre coins du monde ? Et comment toute cette diversité cohabite-t-elle ? C’est à ces questions que «Changer le monde: Quelle drôle d'idée!?» tente de répondre, en se penchant sur les tensions entre local et global, unité et diversité, espace et mouvement organisé, toutes inhérentes à la mouvance altermondialiste.

Produit par le Collectif Musettes: 
Manuela Santiago-Teigeler, Mélina Morin, Violaine Bonnassies et Judith Cayer
Copyleft - 2007