lundi 25 février 2013

Le commerce autrement

Le commerce. 

Ce mot évoque une panoplie d'images qui ne sont pas toujours admirables: argent, compétition, avarisme, pollution, destruction de la nature, exploitation des travailleurs, lobbyisme, arnaques, publicité frauduleuse, vol et on en passe. 

Ce modèle semble l'unique modèle possible qui se présente à nous dans ce monde capitaliste et néoliberaliste  au sein duquel nous vivons. 

Nous savons tous qu'il y a certaines choses qui n'ont pas de valeur commerciale et qui ne sont pas coté en bourse,  la paix entre les nations et les peuples en est un bon exemple. Aussi ridicule que cela semble, le système dans lequel nous vivons voudrait nous convaincre qu'il est bien plus rentable économiquement de faire la guerre que de vivre en paix. Si nous regardons combien les gouvernements investissent dans le secteur militaire, on remarque qu'une grande partie est investie dans la machine de guerre (ex.: antiterrorisme, la sécurité frontalière, etc) et non dans des projets visant la paix ou le bien-être de la société (ex.: santé, l'éducation ou services sociaux). Les statistiques illustre bien cela: environ 22,3 milliard investi au Canada pour la défense et de la sécurité nationale en 2010-2011 et 631 milliard pour les États-Unis en 2013, c'est-à-dire environ 50% du total des dépenses militaires dans le monde entier. Ce modèle basé sur le profit et l'accumulation des richesses, par une minorité privilégiée au détriment de tous, n'a qu'un seul but: se reproduire ad vitam aeternam peu importe les conséquences sociales et environnementales. Pourtant, il existe bel et bien des alternatives à ce modèle et elles sont déjà appliquées au niveau local aux quatre coins du monde.
Et si on pouvait faire le commerce autrement?

Si on pouvait créer des commerces qui nous inspire le partage, l'entre-aide, la protection de l'environnement, le respect des droits des travailleurs, l’honnêteté, qui redonnent à nos communautés ET qui nous permettent de vivre décemment?

Bonne nouvelle! Il y a un tas d'exemples partout dans le monde de ces types de commerces. Des petites ou moyennes entreprises qui à chaque jour changent le monde et contribuent à renforcer le tissue sociale, protéger notre terre mère et qui réussissent à prouver que le commerce n'a pas besoin d'être une force destructive dans nos vies. Un peu de créativité, d'entre-aide, d'inspiration suffisent pour pouvoir construire le monde autrement. Ces modèles pourront un jour être appliqués de manière plus globale. Ainsi, nous pourrons alterner ce vieux paradigme, qui veut juste réformer les structures déjà existantes, par un nouveau paradigme qui prône la création de nouveaux modèles constructifs, novateurs et inspirants.

L'innovation autrement
Voyez-vous flou ou avez-vous besoin d'un nouveau regard sur la vie? Allez voir le bonhomme à lunettes! Il est sympathique et en plus il vous fera des lunettes à un 1/3 du prix régulier tout en donnant une partie des ses revenus à des organismes communautaires. Quoi? Comment est-ce possible? Après avoir remarqué que les plus démunis ne pouvaient pas se procurer des lunettes, Philippe Rochette, opticien de formation a décidé de lancer sa propre entreprise de manière complètement innovateur: il se défait des coûts d'un local, il deviens un opticien itinérant, il base ses prix sur les besoins de la communauté et il s'allie avec le réseau des organismes communautaires de sa ville, Montréal. Ainsi, il a réussi à créer une entreprise qui remplie la mission de desservir le publique peu importe leur revenu et de redonner à sa communauté tout en ayant un emploi qui le permets de subvenir à ses propres besoins. Comme le bonhomme à lunettes dit: "Ensemble nous verrons!"


S'organiser autrement

Un commerce est généralement organisé de manière hiérarchique où il y a une claire distribution des rôles et des pouvoirs. Le propriétaire-investisseur est généralement en haut de la pyramide hiérarchique avec un pouvoir absolu sur son commerce et ses employés car son rôle se résume à dirigé l'entreprise tout en bénéficiant des plus gros partie du bénéfice. Par contraste, en bas de la pyramide on trouve les employés qui compétition entre-eux pour un meilleur salaire tout en étant vulnérable au décisions de l'employeur et se partageant une maigre portion des profits issu de leur travail collectif.

Cependant, si c'est bien le travail collectif de tous qui assure la pérennité et réussite d'une entreprise, on se doit peut-être alors de repenser le modèle d'organisation hiérarchique et appliquer un modèle qui reflète la réalité de cette collectivité.

La coopérative de travail est un exemple réussi de comment organiser un commerce autrement. Il y a plusieurs coopératives de travail dans le monde et dans la région de Montréal, il y en a deux qui peuvent être citer comme des exemples réussi: La Coop Touski et le Café Artère.

Ces deux commerces sont organisés sur le principe que les propriétaires-fondateurs et les employés sont aussi valable un que l'autre et que, dans cette perspective, tout les personnes qui travaillent dans le commerce devraient bénéficier du même salaire. De plus, les employés perçus comme des être humains doués d'intelligence et de créativité sont invités à participer dans l'amélioration de la gestion de l'entreprise. On s'organise par comité et on crée des moment privilégiés de rencontre entre les employés pour discuter du commerce et de leur emploi respectifs. Ce qui rend ce mode de fonctionnement encore plus attrayante c'est qu'elle est née d'un désir d'améliorer la communauté et alors on retrouve normalement un volet sociale, environnementale ou politique qui vise à redonner à la communauté dans lequel le commerce s'implante. Ainsi, ces types de commerces vont généralement tenter d'offrir des services et des produits de bonne qualité à moindre prix, rendre accessible un espace où la communauté peux se rassembler pour divers causeries ou spectacles et défendre l'idéal d'être inclusif au lieu d'exclusif, c'est-à-dire ouvrir leur portes à toute les sphères de la société: les familles, les militants, les organismes communautaires, les artistes, les plus démunis, les étudiants, les personnes du quartier ou juste les personnes curieux. C'est une manière de s'organiser qui permets à plusieurs personnes de mettre leur ressources ensemble pour redonner à leur communauté tout en encourageant une plus grande participation citoyenne et une éducation populaire accrue.





L'argent autrement

La base du commerce c'est l'échange de bien ou de services en contre partie d'une "devise" ou d'une "monnaie" reconnu par ceux qui s'engage dans cette échange. L'importance c'est que les personnes qui s'échangent reconnaisse comme valide la devise utiliser et qu'ils soient en accord que l'un est égal à la valeur de l'autre. Dans cette perspective n'importe quelle devise peut être utiliser car il suffit d'être en accord avec sa valeur marchande. On n'a pas l'habitude de penser en dehors du système monétaire actuelle pourtant il existe des exemples de devises ou manières de marchander qui sont complétement à part de notre système actuelle et qui forme ce qu'on appel des devises alternatives. Ces monnaies on généralement comme but d'encourager l'économie locale, de permettre l'échanger des biens et des services sans contraintes de richesse individuelle, de reconnaitre que le temps et travail d'un est aussi valable que le temps et travail d'un autre peut importe sa fonction, statut sociale ou éducation, de renforcer les liens communautaires et de créer un système monétaire alternative qui reflète les vrais besoins des peuples. Les modèles d'échanges alternatives peuvent être aussi simple que le troc ou plus complexes comme la création d'une économie alternative. Dans le second cas, les commerçants et consommateurs reconnaissent la monnaie alternative et l'utilisent en parallèle et au même titre que la monnaie non-alternative.

Devises alternatives au Québec

Au Québec, il y en a environ 25 systèmes d'échanges locales dont la plupart basé sur le troc. Voici deux exemples:

Troc-tes-trucs: un local avec des tables et des bénévoles pour trier et recevoir des objets variés, des gens qui amènent ce dont ils n'ont plus besoin (vêtements, objets divers), un système de pointage pour chaque item et voilà! Le tour est jouer! On prends ce dont on a besoin et on laisse ce dont ont n'a plus besoin.

Banque d'échanges communautaires de services (BECS): un site web, des membres de la communauté offrant des services variés,  1 heure de travail = 1 heure de service. Simple comme tout!

Devises alternative dans le monde

Plusieurs devises alternatives existent dans divers pays autour du monde. Ce sont des devises reconnus par des commerçants locaux et qui servent autant que la monnaie locale ou des systèmes d'économie alternatives organisé sur le web. Au Canada on en retrouve au moins deux dont le Toronto dollar et le Calgary dollar mais, on en retrouve beaucoup d'autres aux États-Unis, en Argentine, aux Royaume-Unis, en Malaisie et dans plusieurs autres communautés autour du globe. En générale, ces devises locales existent dans le but de stimuler l'économie locale, financer des projets communautaires et renforcer des liens dans la communauté. Cependant, il existe des devises sur internet qui sont utilisé par divers personnes de divers pays qui permettent des échanges de biens et de services beaucoup plus large. Il suffit d'inventer un système qui s'allie aux valeurs communautaires de paix, de protection de l'environnement, de dignité et de respect humain pour créer un tout autre monde!

Pour vous inspirer le film d'Isaac Isitan, intitulé "L'Argent" est un exemple du commerce autrement. Pour accèder la version complète vous pouvez soit le commander du site web, le louer ou le visionner sur internet L'Argent (version complète).

S'entre-aider autrement

Si le commerce nous permets d'acquérir ce dont on a besoin pour vivre, il peux aussi être un outils d'entre-aide. Parfois c'est juste un coup de pousse qu'il nous faudrait pour sortir de la courbe d’appauvrissement et devenir un être non-appauvri. Pour ceci, il faut être capable de s'intégrer à l'économie en place dans notre communauté et souvent cela passe par la un emploi digne ou un commerce qui réponds aux demandes de notre entourage. Dans le système dans lequel nous vivons cela demande du capitale ou une connaissance monnayable. Il est évident que ce système exclusif ne sera pas remplacer ou éradiquer du jours au lendemain alors en attendant nous avons les systèmes d'échanges locales et les devises alternatives mais nous avons aussi la possibilité d'agir à l'intérieure du système en place. En tant que commerçant ou consommateur, nous avons le pouvoir du choix sur les produits et services qu'on s'échangent. Si collectivement nous décidons de privilégier les échanges qui respectent l'environnement (ex. produits biologiques, recyclés ou non toxiques), la dignité humaine (ex.: produits équitables ou le financement solidaire) et le bien-être de nos communautés (ex.: produits locales, artisanales ou socialement responsable), nous agissons alors de manière quotidienne pour s'entre-aider et soutenir une communauté locale et globale saine. 

Qui aurait cru que le commerce pourrait changer l'monde? :)

dimanche 13 janvier 2013

La Musique: L'art d'inspirer et de créer le changement

Avez-vous déjà remarqué le pouvoir de la musique sur l'âme? Regardé un enfant commencer à bouger ses petites jambes au rythme d'une chanson? Vu les gens se motiver lors d'un manifestation lorsqu'on se met à chanter?

La musique inspire. Elle donne des ailes. Elle rapproche les personnes et ce même si elles ne parlent pas la même langue. Lorsqu'on écoute de la musique, qu'on chante, qu'on joue un instrument ou qu'on danse sur un rythme qui nous plaît, soudainement on retrouve le bonheur, la paix et l'énergie pour surmonter tout les maux.

Aujourd'hui, j'aimerais partager une infime partie de l'inspiration possible lorsque nous baignons dans le monde de la musique. Je vous invites à écouter quelques pièces musicales et de vous laisser inspirer par leur possibilités. Aussi, je vous invites à donner plus de place à la musique dans votre vie et ainsi contribuer à changer le monde :-)

La musique pour donner une voix

Dans ce vidéo musicale, on retrouve trois grands artistes militants contemporains qui ont beaucoup contribué à l'éveil social et politique des jeunes générations partout dans le monde: Tiken Jah Fakoly, Manu Chau et Amazigh Kateb. Ils ont tous donné une voix à ceux qui n'en avaient pas, ils ont aussi dénoncé les injustices du système économique contemporain et ils ont su inspirer les nouvelles générations à s'impliquer pour créer un monde plus équitable.


La musique comme moteur de changement

Un groupe de personnes voulaient réunir et créer des liens entre les personnes à travers la musique et ce, peu importe où ils se trouvaient dans le monde. Ils s’appuyaient sur la croyance que la musique dépasse tout nos différences et qu'elle peut nous lier les un aux autres peu importe notre origine, sexe, religion, éducation, âge, etc. Ils ont commencé à filmer des artistes dans la rue et à voyager pour recueillir différents extraits musicales dans le but de créer des chansons multi-ethniques et dans des styles multiples. Ensuite, ils ont créé une fondation pour redonner aux communautés d'où les musiciens étaient issus. C'est ainsi qu'aujourd'hui Musique for Change construit des écoles d'arts, fait des concerts bénéfices autour du monde et se dédie à partager l'effet unificatrice de la musique partout dans le monde.



La musique pour le changement social

"Pour moi la musique c'est le sourire de l'âme" Ce sont les mots du directeur d'orchestre Sonidos de la tierra (Sons de la terre). Cet orchestre toute spéciale est composé de jeun gens issu de communautés extrêmement pauvre du Paraguay. Comme il leur est impossible de se procurer des instruments à cause de leur coûts trop onéreux, les personnes dans la communauté ont décidé de reproduire les instruments avec ce que leur entouraient: les déchets recyclés aux dépotoir. Avec l'aide de musiciens, de familles qui recycle les déchets et des politiciens ouvert à cette initiative, ainsi l’orchestre Sonidos de la tierra est née. Maintenant, des jeunes personnes peuvent apprendre à jouer la musique ce qui leur apporte espoir, inspiration et bonheur. C'est une belle initiative qui a pour but de réduire la violence et à augmenter les chances d'intégration ainsi que le changement social dans les communautés les plus pauvres. (Le vidéo est en espagnol sous-titré en anglais mais même si vous ne comprenez pas les images sont très inspirantes)



La musique comme cohésion sociale

Le projet musicale de Jeunes musiciens du monde (JMM) débute en Inde pour ensuite s'implanter aussi au Québec.

La mission?

"Jeunes musiciens du monde contribue à l’épanouissement des jeunes de milieux populaires en développant des écoles de musique gratuites, axées sur le patrimoine.Par définition, la musique traditionnelle, issue d’un patrimoine culturel vivant, est un instrument de socialisation. JMM mise sur ce pouvoir de rassemblement pour organiser les solidarités autour des enfants en mettant l’emphase sur un échange entre les générations. Finalement, Jeunes musiciens du monde contribue à enrichir la société par la promotion de la culture et du patrimoine et vise au développement du mieux-être plutôt qu'à celui du plus avoir."

C'est ainsi qu'aujourd'hui cinq écoles de musique ont vu le jour dont deux en Inde et trois au Québec. L'approche spécial de JMM c'est l'apprentissage de la musique accompagné du développement personnel ainsi que du développement social de la communauté. Encore une fois, la musique nourri l'âme ce qui nourri la communauté.

En Inde: (avec l'artiste québecois Yann Perreau)


Au Québec: (extrait d'un spectacle de l'École à Montréal)


La musique pour tout le monde

Faire découvrir la fresque colorée des chants du monde, promouvoir la diversité culturelle et participer à des spectacles bénéfices: voici quelques-uns des buts du Choeur de Baobab à Montréal. Cette chorale a cappella (sans accompagnement musicale) se distingue par son répertoire multilingue, son ouverture à intégrer des chanteurs de différents horizons et sa générosité lors des ses prestations gratuites pour différents organismes sociales ou culturelles.