Les effets du budget Bachand se font déjà sentir dans la société québécoise. Pourtant, plusieurs sources semblent indiquer des possibilités d'alternatives plus équitable.
Un vieux dicton de l'ancien grec dit: « Διαίρει καὶ βασίλευε », c'est -à- dire: «diviser pour mieux régner». Vieille de plus de 3000 ans, cette stratégie politique semble encore très efficace aujourd'hui. Ainsi, il est intéressant de noter que l'annonce du budget Bachand a créé justement cet effet au sein de la société québécoise; elle se divise pour s'accuser mutuellement du manque de responsabilité financière. Pour l'instant, les étudiants semblent les heureux élus médiatiques des accusés. Cependant, il y a plusieurs victimes dans la mire politique qui devront débourser la facture sociale. Le budget englobe beaucoup plus qu'une hausse sur les frais de l'éducation: taxe sur la santé, hausse des frais des services publics, baisse des dépenses publics, privatisation des services sociaux, etc. Tout ces moyens effritent les acquis sociaux et ciblent les plus démunis de la société. Est-ce vraiment la seule alternative?
D'abord, on se doit d'analyser le tout avec un vue d'ensemble tout en restant sensible aux besoins de tous les sphères sociales. Il est légitime pour les contribuables ET les étudiants de demander des explications ou de contester le budget Bachand. Dans cette optique, il est d'une urgence vitale de défendre le droit de s'exprimer face au gouvernement. C'est inquiétant de constater que dès que la société civile ose critiquer ou poser des questions, elle est réprimée avec force. Toute entrave à la liberté d'expression doit être dénoncée, et ce incluant les brutalités policières commises contre les étudiants le 31 mars 2011 à Montréal. Ce type de répression n'est pas digne d'une démocratie mais plutôt d'une dictature.
De plus, tout le monde semble avoir oublié que dans une société où chacun reçois un service public «gratuit», que cela soit en éducation, santé ou autre, il est essentiel que tout le monde contribue à payer la facture, incluant les entreprises. Dans ce cas, il est incontestable que la société ainsi que le gouvernement se doit d'appliquer les alternatives fiscales qui répartissent la richesse de manière plus équitable. Cela s'appelle la solidarité sociale et il est essentiel au bon fonctionnement de la société.
Il est d'autant importance que tout les citoyens démystifient l'économie québécoise et que les vrais enjeux soient attaqués de plein front. C'est le devoir des citoyens de s'informer, de poser des questions et d'essayer de prendre des décisions qui sont pour le bien commun de toute la société. IRIS, l'Institut de recherche et d'informations sociaux-économiques, est un bon départ pour mieux comprendre l'économie et la fiscalité québécoise et canadienne.
Vous serez peut-être surpris de lire qu'au Québec: les ressources sont vendues à des prix dérisoires aux compagnies privés, que 50% des compagnies ne payent AUCUN impôt, que le taux d'impôts des contribuables est dans les normes mondiales versus les services publics reçus et que la dette du Québec n'est pas écrasante mais plutôt d'un maigre 1,5 % du PIB. Grâce aux recherches et études variés dont ceux de IRIS, il est possible de constater et démontrer que non seulement il existe des multitudes d'alternatives au budget proposer mais aussi que les politiciens québécois s'appuient sur des mythes économiques pour semer la discorde dans la société.
Il est temps de reconnaitre la richesse de notre filet sociale et des services publics. Si nous ne reconnaissons pas l'importance de cette solidarité sociale, nous pourrons nous retrouver comme aux États-Unis où 40 million de personne n'ont aucun accès aux soins de santé de base, l'assurance maladie coûte plus de 5000$ par année par personne, l'université coûte un minimum 13 000$ par année et où la dette du pays dépasse 16% du PIB.
C'est notre devoir de rester vigilants et critiques. Nous avons le droit de critiquer la manière dont les services publics sont gérés mais cela n'implique pas nécessairement leurs destruction. Ainsi, c'est notre droit de remettre en question, de proposer des alternatives et de demander des explications. Il faut se poser la question: quelle sorte de société veuille-je créer pour le future?
Pour plus d'information, alternatives et outils de réflexions:
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